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Antony à vélo
7 octobre 2018

LA QUALITE DE L’AIR A ANTONY, QUE FAIRE POUR L’AMELIORER ?

Nous avons obtenu des mesures de la pollution de l’air à Antony, et elles sont inquiétantes : les Antoniens doivent le savoir, et tous ensemble, citoyens et municipalité, il faut agir : Antony à Vélo, avec les Amis de la Terre du Val de Bièvre et l’Aspea,

  •  font des propositions concrètes pour améliorer la qualité de l’air
  •  font une proposition pour le budget participatif de la ville.
  •  et font partie des 78 associations qui ont, avec les Amis de la Terre, déposé un recours au niveau national pour demander une réelle application des normes antipollution !

la qualité de l'air à Antony que faire a

la qualité de l'air à ANtony, que faire b

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Des mesures réalisées en 2017 montrent un niveau de pollution inquiétant

Pas facile d’obtenir les rapports Sur l’insistance des associations, la ville d’Antony a finalement demandé au Laboratoire central de la Préfecture de Police une évaluation de la qualité de l’air ambiant, pour deux quartiers : celui de la Croix de Berny et le centre-ville. Ces mesures ont été réalisées respectivement du 20 au 27 mars 2017 et du 19 au 27 avril 2017. Elles ont concerné un ensemble de polluants : oxydes d’azote NO2, particules fines PM10, ozone O3, composés organiques volatils (COV), hydrocarbures aromatiques monocycliques, métaux lourds. Ayant eu connaissance de façon indirecte de cette campagne de mesure, nous avons demandé les rapports. Mais il a fallu lancer une requête auprès de la CADA pour que la ville les communique enfin, en mars 2018.

Résultats franchement mauvais pour les oxydes d’azote Les principaux polluants dont pâtit la qualité de l’air - et la santé publique - en France sont les particules fines et les oxydes d’azote, ainsi que l’ozone (d’autres comme le SO2 ou le plomb, ont régressé au fil des années). A Antony, les taux de NO2 sont nettement au-delà des limites pour 7 points sur 10.

mesure pollution à Antony

 

Les particules fines PM10 ont été mesurées en deux points seulement (école Ferdinand Buisson et école André Pasquier, parc de stationnement). L’objectif de qualité français a été dépassé pendant 3 jours sur 8 (32,6 à 35,1 μg/m3, pour un objectif de 30 μg/m3) pour l’école André Pasquier. Le reste du temps, le niveau observé oscillait entre 8,4 et 27,7 μg/m3. Les particules très fines (PM5 et PM2,5, nettement plus nocives) n’ont pas été mesurées. Quant à l’ozone, il se manifeste surtout en été par fort ensoleillement. Pour les autres polluants, les taux relevés par le laboratoire ne dépassent pas les limites.

Des relevés qui paraissent plutôt représentatifs de la situation annuelle. Lors des relevés, la météo était fraîche et ventée, ce qui est de nature à disperser les polluants. En revanche, on n’était pas en période de vacances scolaires, ce qui aurait nuit à la représentativité. Si l’on regarde les archives Airparif, ces périodes de mars et avril 2017 apparaissent plutôt représentatives de la situation annuelle à Antony (malgré le vent fort) :

  • Croix de Berny : du 20 au 29/3/17, deux jours de pollution "moyenne" (en jaune sur les graphiques), soit 20 % ;
  • Centre ville : du 19 au 26/4/17, 1 jour de pollution "moyenne", soit 12,5 %.
  • Sur l’année 2017 c’est autour de 16 % à Antony

Tout porte à croire que la limite de 40μg/m3 en moyenne annuelle est dépassée sur tous ces points. Le rapport, comme la municipalité, mettent en avant une situation comparable à celle de Vitry (situation de pollution « de fond ») et un taux de pollution "inférieur au périphérique, moindre en retrait des axes routiers". Mais ce discours censé être rassurant évite de souligner ce qui compte : à savoir, que les limites sont dépassées pour le NO2, et les objectifs de qualité non garantis pour les particules fines. Suite à une requête au Conseil d’Etat par les Amis de la Terre France, le gouvernement a été condamné en juillet 2017 : il doit revoir entièrement ses plans pour l’application des normes européennes de pollution de l’air. Les mesures prises depuis ont été bien trop timides : en mai 2018, la Commission européenne a saisi la Cour de justice européenne contre la France pour les dépassements bien trop fréquent sur le taux d’oxydes d’azote.

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